Le Père Jean Delheure, de la famille religieuse des Pères Blancs (missionnaires d’Afrique), est né dans l’Aveyron à Séverac-le-Château dans le diocèse de Rodez, le 12 juillet 1911. Ses études secondaires commencent au Petit séminaire du diocèse et il les poursuit à St-Larent d’Olt à Tournus chez les Pères-Blancs. Il les termine en 1931 quand il se rend à Kerlois pour la philosophie. En 1933 il entre dans le noviciat à Maison-Carrée près d’Alger et il fait la théologie ensuite à Thibar (Tunisie), où il prononcera son Serment le 26 juin 1938.
Ordonné prêtre à Carthage le 25 mars 1939, il est nommé à Alger et, en 1940, il se rend à son nouveau poste à Ouaghzen des Beni-Menguellat, en Kabylie. Là, il se met aussitôt à apprendre le kabyle tout en continuant à développer ses connaissances en arabe littéral et en arabe dialectal. Ses postes successifs sont Ouargla, Biskra, Ghardaïa, Touggourt, El-Goléa, Laghouat et Ghardaïa de nouveau. Durant ses séjours à Ouargla et à Ghardaïa, il s’intéresse activement aux dialectes berbères locaux, le ouargli et le mozabite. Ce sont ces deux dialectes qu’il a choisis pour l’obtention du brevet et du diplôme des dialectes berbères à la Faculté des Lettres d’Alger, sous la conduite d’André Picard. Ce sont également ces deux dialectes qui feront l’objet de ses recherches berbérisantes ultérieures. Il décède le 10 Mars 2001.