Ernest Zeys est une figure particulièrement intéressante de la magistrature française en Algérie. Arrivé en Algérie de son Alsace natale, il y fera presque toute sa carrière. Il gravit les échelons successifs de la magistrature, de la justice de paix de ses débuts, en 1861, à la présidence de la Cour d’appel d’Alger pour achever sa carrière comme conseiller à la Cour de cassation. Il traverse différents régimes et élabore une œuvre de doctrine relativement importante. Il fait à la fois partie de l’Ecole et du Palais puisqu’il est chargé d’enseignement à l’Ecole de droit d’Alger, créée en 1879.